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La ruisselante allégresse de l’averse,
où le ciel vide une coulée de lumière,
fait danser le terrain vague / l’arbre sous l’aile de l’oiseau tangue comme un vaisseau.
Tous les horizons s’y confondent dans une complexité d’ombres et de clartés.
Le vent interroge l’espace.

Il y a toujours un personnage au milieu du poème.
Un personnage ou une personne. Né du poème, à l’instant du poème, du souffle et des mots.
Je le vois, je lui parle. Il me répond, il me voit.
C’est un marcheur.
Il a traversé tous les paysages.
Il connait les villes
et l’orthographe de leur nom dans toutes les langues du monde.
[...]
Il s’est baigné dans toutes les lumières,
se tournant équitablement vers les quatre points cardinaux,
y découvrant des bonheurs comparables et d’immenses histoires. De belles amitiés.
[...]
Qui sait s’il n’est pas immobile et si les paysages multiples, changeants, profonds, du poème, ne glissent pas devant lui
sur la page inépuisable, source immaculée
et promenade au bord du vide.


Les textes de F.Bartelt sont issus des chroniques "Les Marcheurs", avec l'autorisation de l'auteur.

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